sábado, 2 de setembro de 2006

Processo penal: revisionismo ou reformismo?

Prometi e vou cumprir, deixar neste blog algumas notas de comentários sobre o processo penal que aí vem. Começo hoje sábado, por uma questão que me surpreende esteja na ordem do dia e que me surge ante o artigo que Rui Pereira publica no jornal «Público» de hoje. É quase meia página para tratar de uma questão de nomenclatura, saber se o processo penal que a Unidade de Missão propõe é uma «reforma» ou uma «revisão». Leio e, mau grado a simpatia que tenho por ele como académico e o desapontamento ao vê-lo político, fica-me a incómoda sensação de que estes legisladores vivem mais o complexo político de se situarem ideologicamente, neste mundo de etiquetas, do que propriamente o problema de criarem um instrumento que seja útil à justiça penal do país. Fiel ao modo universitário de arrumar teorias por autores, diz-nos Rui Pereira que Germano Marques da Silva e Rogério Alves acham que é uma reforma, Mata-Mouros e Paulo Rangel uma revisão. Eu permito-me perguntar: qual é o interesse de se discutir isto? Porque é que ao ler tudo isto me lembra as quelízias politiqueiras soixantehuitards entre os revisionistas e os reformistas? Rui Pereira, depois de vários exemplos, insiste: «é de uma verdadeira reforma que se trata». Pois ainda bem. Só há uma coisa que me preocupa agora que vou começar a ler o texto. É se a revisão, reforma ou a «mexida» que por aí virá, mais não é do que a expressão legislativa da luta pelo poder dentro do processo penal, a velha questão do quem manda. É que tem sido essa a pecha endémica do nosso sistema penal, o ser o palco de uma luta de galos, entre o MP, os juízes, os polícias e os advogados. Poucos se perguntam o que é mais eficaz ou o que é sai mais barato. A única preocupação, ou pelo menos a preocupação dominante é o quem está por cima.

Textos (VI)

Pierre Gassendi (français, 1592-1655)
Prêtre libertin (au sens d'affranchi qui ne met rien au-dessus de sa liberté), il tente de christianiser la philosophie matérialiste d'Epicure. Son influence est grande parmi le courant libertin du XVIIe siècle. Descartes entretient avec lui une correspondance et une polémique philosophique.

Le droit naturel, modèle du droit positif ?

Comme la justice a été imaginée pour le bien commun, ce à quoi tend le droit, ou respect de ce qui est juste, est nécessairement quelque chose qui soit un bien pour tous les membres de la société, individuellement ou collectivement. Et puisque chacun recherche sous la conduite de la nature ce qui est bon pour lui, il est logique que le droit, ou respect de ce qui est juste, soit quelque chose de conforme à la nature et qu'on le qualifie de naturel.
Ce n'est pas sans raison que j'aborde ce point. En effet, il arrive parfois que dans une société on indique comme le droit, ou respect de ce qui est juste, ce qui n'est pas le bien de la société et qui, n'étant pas conforme mais contraire à la nature, ne doit donc pas, sinon abusivement et par manière de parler, passer pour juste, puisque ce qui relève vraiment du droit naturel, c'est-à-dire de ce qui est juste selon la nature, est, tel quel, véritablement utile et bon. Aussi le droit naturel, c'est-à-dire ce qui est juste selon la nature, n'est-il à proprement parler, que le gage d'un avantage, l'avantage proposé étant, suivant le désir général, que les hommes ne se fassent pas de mal les uns aux autres, et ainsi vivent en sécurité en cherchant chacun le bien avec la nature pour guide.
Je tiens donc ici l'utile et le bien pour identiques, et je considère qu'il dépend de deux conditions qu'une chose soit juste ou garantie par le droit : qu'elle soit utile ou tende à l'utilité commune, c'est-à-dire à la tranquillité, et qu'elle ait été prescrite d'un accord unanime de la société. En en effet, rien n'est complètement juste sinon ce que la société a, d'un commun accord et unanimement, voulu voir respecté. C'est pourquoi on attribue habituellement le nom de droit ou de chose juste à la fois à l'utilité commune et à l'accord commun de la société. En effet, on qualifie de droit aussi bien l'utile lui-même — parce qu'il coïncide avec le droit ou lui est à juste titre indissolublement lié — que l'accord et la prescription unanimes de la société qu'on appelle la loi, qui prescrit par exemple à chacun ce qui est utile ou juste.

Traité de la philosophie d'Épicure (1649), III, XXV