Não é vaidade vir aqui dizer que disse isto. É que quem leu pode pensar que eu disse só aquilo que veio no jornal e especular a partir daí. Não que o trabalho jornalístico esteja mal. É só porque nem sempre nos revemos na gaguez do que lemos ter dito. Se calhar agora, visto o nú integral do meu pensamento, nota-se quanto ele está envelhecido. Mas antes toda a verdade.
terça-feira, 29 de agosto de 2006
Textos (V)
Baruch Spinoza (hollandais 1632-1677)
Polisseur de lunettes d'origine juive portugaise. En politique, critique la monarchie. En philosophie, ni matérialiste, ni idéaliste, mais panthéiste — il identifie Dieu et la nature : l'un est l'autre. Influence de manière considérable la pensée du XVIIIe siècle avec un livre intitulé L'Éthique (1677).
Nul à la vérité ne peut, sans danger pour le droit du souverain, agir contre son décret. Mais il peut avec une entière liberté opiner et juger et en conséquence aussi parler, pourvu qu'il n'aille pas audelà de la simple parole ou de l'enseignement, et qu'il défende son opinion par la raison seule, non par la ruse, la colère ou la haine, ni dans l'intention de changer quoi que ce soit dans l'Etat de sa propre autorité. Par exemple, si un homme montre qu'une loi contredit à la Raison, et exprime l'avis qu'elle doit être abrogée, et si, en même temps, il soumet son opinion au jugement du souverain (à qui seul il appartient de faire et d'abroger des lois) et qu'il s'abstienne, en attendant, de toute action contraire à ce qui est prescrit par cette loi, certes il mérite bien de l'État et agit comme le meilleur des citoyens. Au contraire, s'il le fait pour accuser le magistrat d'iniquité et le rendre odieux, ou tente séditieusement d'abroger cette loi malgré le magistrat, il est un perturbateur et un rebelle. Nous voyons donc suivant quelle règle chacun, sans danger pour le droit et l'autorité du souverain, c'est-à-dire pour la paix de l'État, peut dire et enseigner ce qu'il pense ; c'est à la condition qu'il laisse au souverain le soin de décréter sur toutes actions, et s'abstienne d'en accomplir aucune contre ce décret, même s'il lui faut souvent agir en opposition avec ce qu'il juge et professe comme étant bon.
Polisseur de lunettes d'origine juive portugaise. En politique, critique la monarchie. En philosophie, ni matérialiste, ni idéaliste, mais panthéiste — il identifie Dieu et la nature : l'un est l'autre. Influence de manière considérable la pensée du XVIIIe siècle avec un livre intitulé L'Éthique (1677).
Nul à la vérité ne peut, sans danger pour le droit du souverain, agir contre son décret. Mais il peut avec une entière liberté opiner et juger et en conséquence aussi parler, pourvu qu'il n'aille pas audelà de la simple parole ou de l'enseignement, et qu'il défende son opinion par la raison seule, non par la ruse, la colère ou la haine, ni dans l'intention de changer quoi que ce soit dans l'Etat de sa propre autorité. Par exemple, si un homme montre qu'une loi contredit à la Raison, et exprime l'avis qu'elle doit être abrogée, et si, en même temps, il soumet son opinion au jugement du souverain (à qui seul il appartient de faire et d'abroger des lois) et qu'il s'abstienne, en attendant, de toute action contraire à ce qui est prescrit par cette loi, certes il mérite bien de l'État et agit comme le meilleur des citoyens. Au contraire, s'il le fait pour accuser le magistrat d'iniquité et le rendre odieux, ou tente séditieusement d'abroger cette loi malgré le magistrat, il est un perturbateur et un rebelle. Nous voyons donc suivant quelle règle chacun, sans danger pour le droit et l'autorité du souverain, c'est-à-dire pour la paix de l'État, peut dire et enseigner ce qu'il pense ; c'est à la condition qu'il laisse au souverain le soin de décréter sur toutes actions, et s'abstienne d'en accomplir aucune contre ce décret, même s'il lui faut souvent agir en opposition avec ce qu'il juge et professe comme étant bon.
Traité théologico-politique (1670), chap. XX, trad. Ch. Appuhn,
GF-Flammarion, 1965.
GF-Flammarion, 1965.
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